Francine Gravier, 90 ans et doyenne de la Commission Patrimoine n’était pas particulièrement destinée au basket au départ. Elle pratique l’athlétisme dans sa jeunesse grâce à son père et commence le basket lorsqu’elle est étudiante. Compétitrice et mauvaise perdante, le basket lui apportait la joie et l’adrénaline de la compétition. Devenue professeur d’économie et de gestion, elle s’en est éloignée.
Son retour dans le basket se réalise grâce à ses enfants et petits-enfants. L’un d’eux lui faisant découvrir le haut-niveau masculin.
Au cours de sa vie active, elle se partage entre son activité professionnelle et le basket. Cette double appartenance, éducation nationale et milieu sportif, lui a permis de construire son activité en s’appuyant sur les ressources positives de ces deux pôles. Elle signe sa première licence en 1970, tout comme son fils. Depuis près de 50 ans, elle fréquente les gymnases, notamment en Essonne et particulièrement à Athis-Mons. Dans ce club elle occupe successivement les rôles de vice-présidente, trésorière et présidente. Elle y sera même entraîneure des benjamines. Elle assiste à l’accession des garçons en N2 entre 1985 et 1990 et des filles en N1. Elle est particulièrement fière d’avoir pu remporter des titres avec les jeunes.
A Athis-Mons, elle souligne l’engagement des bénévoles qui l’accompagnent, elle estime l’engagement pas assez mis en lumière et elle tient à valoriser en les remerciant.
En 2016, elle quitte son poste de présidente mais reste vice-présidente.
Elle est élue au Comité Départemental de l’Essonne, d’abord trésorière puis secrétaire générale, jusqu’en 2008.
À la Ligue, elle devient membre du comité directeur puis de la commission de discipline, qu’elle quitte au moment où Christian Marzin n’a pas été réélu. Cependant, au sein de la Fédération, elle est toujours membre de la commission de discipline.
Francine raconte qu’elle a aimé chacun des rôles qu’elle a pu tenir avec leurs avantages et inconvénients : « Je suis tombée dans la marmite du basket et j’ai dû tomber dans la potion magique pour tout gérer ». Elle explique que pour réussir à tout concilier, il faut être bien entourée, ce qui a été son cas.
Michel Rat lui a proposé de rejoindre la Commission Patrimoine. Une décision qui lui a semblé logique, particulièrement au moment où, en 2019, elle entre à l’Académie. Au moment de lui remettre son trophée, une vidéo hommage lui est dédiée. Très émue, elle comprend alors qu’elle fait partie du passé et qu’il est important de le faire vivre.
Son implication dans le basket francilien lui a permis de remporter de nombreuses récompenses personnelles. Elle a obtenu les trois médailles de la Fédération (bronze, argent, or) pour son travail dans le basket. La médaille de la jeunesse et des sports lui a également été décernée, tout comme le trophée « Femme en or » en 2016 au nom du CROSIF et remis par Christian Auger. Son élection à l’Académie et ses différentes distinctions, lui permettent de remercier et de ne pas oublier ceux qui les lui ont remis et grâce auxquels elle les a obtenues.
Pour finir cette présentation, Francine a souhaité livrer cette phrase qui exprime son état d’esprit au crépuscule de sa vie « Avant que le “destin me pousse dans le dernier train” et tant que mes jambes marcheront et que les neurones penseront, je continuerai à participer avec grand plaisir, sincèrement et fidèlement au rayonnement du BASKET ».
Rédigé par Emma PLAUT